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Année : 2020

Association métaphorique / Epiphanie paysagère

Dans l’élaboration du processus de perception, associer un ressenti à des « déjà-vécus" ou des « déjà-reconnus » pour rendre compte d’une actualité sensible.

Dans le processus d’appréciation d’un paysage l’utilisation d’une référence pour exprimer une sensation, un ressenti à peine deviné à la limite de l’inconscient peut – une fois énoncé - prendre de l’évidence, voir même s’imposer. L’association métaphorique, sorte d’ « épiphanie paysagère » privilégie le type de relations spatiales et souvent, même si l’expression de la métaphore se fait sur le nom d’un objet, c’est avant tout la mise en relation qui est à considérer. Par exemple l’utilisation de la métaphore du phare pour décrire une colline comme la figure de proue d’une forêt s’avançant sur la plaine n’est à prendre que dans sa relation aux grandes étendues qu’elle suggère et aux éléments de nature mis en scène. En même temps phare et figure de proue dans la fugacité et l’immatérialité de l’évocation, l’objet référent s’efface devant la spatialité et c’est ainsi qu’il est « épiphanie » et qu’il peut être pluriel. Utiliser l’association métaphorique c’est vouloir gagner du temps sur l’expression d’une idée, gagner du temps par la force de l’image en utilisant les éléments références d’une culture commune ou collective (voir Subjectivité partagée) Ceci avec le danger de l’irréversibilité de l’orientation amenée par la force de l’image utilisée. Ce risque tient dans le poids de l’objet choisi qui peut parfois largement dépasser la justesse du ressenti. (La, Au)