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Programme dsa 2019-21

DSA Projets de territoire

DSA Projets de territoire : paysages contemporains et dynamiques métropolitaines

Diplôme de Spécialisation et d’Approfondissement en architecture proposé en Post-master à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris La Villette

Le DSA Projets de territoire vise la formation approfondie en projet urbain dans sa triple dimension de conception et projétation architecturale et urbaine, de conception paysagère et d’intervention en situation de développement. Il s’adresse aux architectes diplômés ainsi qu’à des personnes issues d’autres formations, et désireuses d’acquérir une spécialisation dans les domaines de compétence susmentionnés. Une option recherche préparant au doctorat est également proposée.

La formation se déroule sur trois semestres (quatre mois à temps plein chacun). Elle comporte 900 heures encadrées et 900 heures de travail personnel. Les deux premiers semestres sont dédiés à la culture des territoires, aux projets et au mémoire. Le dernier semestre est consacré à la mise en situation professionnelle ainsi qu’à la finalisation du mémoire en vue de sa soutenance.

Présentation générale

Paysage, territoire
Qu’en est-il des paysages contemporains ? Poser cette question, c’est déjà dresser un constat – celui d’un monde abimé et inquiet, d’un monde dont les clefs de lecture et d’intervention sont soit obsolètes, soit inopérantes, soit partielles, soit productrices de contre effets.
C’est également poser que ce monde se rapporte avant tout aux conditions qu’il instaure et sur lesquelles il se fonde, nécessairement rapportées à leur sens. C’est encore insister sur la notion de situation, à la fois spatiale et temporelle. Situation, plutôt que site. Situation comme elle est comprise dans une représentation théâtrale, tissée dans la complexité d’actions, de moments, de lieux – traversés par des enjeux et des durées –, plutôt que site contemplé comme un alentour à partir d’un point de vue immobile et intemporel.
D’où la pertinence de la notion de territoire, qui rassemble situations, conditions, enjeux, durées, en les confrontant dans une représentation à des étendues d’espace et de temps variables et emboîtées, aussi bien qu’aux acteurs et aux pouvoirs, aux représentation et aux formes de pouvoir qui les traversent, les forment et les déforment.

Projet de territoire et dynamiques métropolitaines

Nul ne saurait plus rapporter un territoire aux mots avec lesquels il se pense. L’urbain désigne une condition incertaine, plus qu’un état idéalisé ou idéalisant. L’opposer à la « nature » a perdu de son sens : la campagne aussi est construite ; naturaliser les constructions est un ersatz, ou un leurre.
Les périphéries, les franges, les marges, sont partout. Elles témoignent des flux et des mouvements qui, amplifiés, tendent à l’entropie. Ces flux, ces dynamiques, sont de nature métropolitaines en cela qu’ils se concentrent dans des réseaux de plus en plus déterritorialisés et dématérialisés. Pour autant, ils produisent des effets matériels sur les territoires, dont ils accélèrent l’entropie.
Dresser un projet de territoire, c’est à l’inverse en construire des représentations capables d’accueillir ces forces et de les discipliner, de préparer et de réparer, capables d’être partagées par tous les acteurs des territoires. C’est souligner la dimension éminemment politique qui le tend. C’est tenir compte, pour leur développement, de leurs dimensions écologiques et sociales.
Un tel projet ne se dessine pas comme un plan d’aménagement. Il appelle de nouvelles représentations à la mesure de la complexité des questions et des échelles que posent les territoires.

Spécificité
C’est pourquoi le DSA s’appuie sur la pratique de projet, croisée avec les exigences de la recherche. Il conjugue ainsi problématiques intellectuelles et particularités du réel. Il se singularise par des allers et retours entre les unes et les autres. Il s’attache à projeter des réponses concrètes à des questions abstraites, autant qu’à confronter des réponses abstraites à des questions concrètes. Il a ainsi valeur de confrontation, d’expérimentation, de vérification, d’application, de découverte.
Il est orienté par une pédagogie originale et profitable dans la mesure où il croise l’approche « académique » de la recherche avec l’approche « formatrice » et pragmatique du projet architectural et urbain.

Objectifs et champs d’exercice

Le DSA entend qualifier professionnellement plutôt que professionnaliser. Ce sont des compétences qu’il a l’ambition de délivrer pour que ceux qui le suivent les fassent fructifier dans leur pratique professionnelle ou académique.
Il se donne pour objectifs de former des acteurs ou des chercheurs :
- ouverts aux cultures nécessaires à la lecture des territoires ;
- avertis, susceptibles de fonder et construire des représentations situées dans l’espace et le temps ;
- capables de les mettre en partage au regard des enjeux contradictoires portés par tous les acteurs ;
- aptes à formuler et à formaliser des représentations communes pour le bien commun.
Le DSA est ainsi un lieu de construction de connaissances et de compétences, lié aux réseaux professionnels engagés dans le développement des territoires, mais aussi à la recherche, à travers les programmes lancés tant en France qu’en Europe.

Destinataires

Le DSA s’adresse à des étudiants de différents profils. Les uns poursuivent après leur diplôme leur formation initiale de concepteurs dans une optique pratique. D’autres sont déjà engagés dans la vie professionnelle et souhaitent acquérir de nouvelles compétences pour réorienter leur parcours. Nombreux sont les étrangers qui souhaitent obtenir un diplôme français pour l’une ou l’autre de ces raisons.
S’il est principalement destinés à des architectes, il s’adresse aussi à des étudiants de formations diverses (en économie, histoire, géographie, sciences sociales ou politiques) qu’intéressent les questions de territoires et qui se saisiront avec la pratique projectuelle des façons de travailler la complexité pour sortir d’approches univoques.
Modalités et contenus
La formation dure trois semestres. Elle conjugue :
- l’acquisition ou la consolidation d’une culture théorique et pratique ;
- l’expérimentation projectuelle au sein d’ateliers ;
- la recherche à l’occasion de l’élaboration d’un mémoire ;
- la vérification par la mise en situation professionnelle.
Ces moments sont articulés entre eux, et ajustés aux profils des étudiants, de leur parcours, de leurs intentions. Quatre champs d’enseignement sont proposés au sein d’unités dédiées :
- Un champ « culture des territoires » visant à délivrer les assises :
de leur lectures paysagères et temporelles ;
de leur lectures économiques et écologiques ;
de la connaissance de leurs acteurs et des programmes qu’ils portent ;
et les théories et les idéologies qui les traversent.
- Un champ « terrains de recherche », doté :
d’un observatoire des situations au sein duquel s’élaborent et se rassemblent les sujets et les objets de mémoire ;
d’un atelier de mémoire où ceux-ci sont élaborés et suivis ;
d’un laboratoire des outils et méthodes qui leur sont nécessaires.
- Un champ « projet, processus et pratiques », également doté d’un laboratoire des outils et méthodes, scandé par deux ateliers portant sur des territoires concrets, choisis pour l’un dans des métropoles de pays « émergents » formées par l’accélération des dynamiques métropolitaines, pour l’autre dans des métropoles européennes qui se déforment ou se transforment sous l’effet de ces dynamiques.
- Un champ « mise en situation professionnelle », grâce à laquelle s’expérimente l’application de ces éléments.

Pédagogie

L’étudiant est placé au centre de la formation : il est acteur, avec l’équipe pédagogique, de son parcours, fonction de ses antécédents et de ses objectifs. Les situations d’enseignement sont multiples :
- cours et conférences aussi bien de personnalités du monde intellectuel que de professionnels partageant leurs expériences ;
- séminaires les regroupant dans une durée ramassée autour d’une problématique donnée ;
- ateliers de projets et de recherche : travaux dirigés en équipe et par équipe ;
- laboratoires travaillant sur des questions méthodologiques communes ;
- observatoire permettant de nourrir les différents champs.
Les situations de travail conjuguent travail en équipe et travail personnel.

Equipe enseignante

Responsable de la formation du DSA Projets de territoire : Philippe Hilaire

La conduite du DSA est collégiale. Ce collège est constitué de :
- Frédéric Auclair, architecte
- Jonathan Bruter, architecte et paysagiste, maître de conférences associé, équipe Architecture Milieu Paysage
- Anne Durand, architecte
- Philippe Hilaire, paysagiste, maître de conférences ville et territoire, équipe Architecture Milieu Paysage
- Julie Jaupitre, philosophe, architecte
- Olivier Jeudy, vidéaste et philosophe, maître de conférences associé, équipe Architecture Milieu Paysage
- Yann Nussaume, architecte, professeur ville et territoire, directeur de l’équipe Architecture, Milieu, Paysage, Umr Lavue
- Christian Pédelahore, architecte, professeur ville et territoire, équipe Architecture, Histoire, Technique, Territoire, Patrimoine, UMR Ausser
- Hervé Thomas, docteur en sociologie, intervenant dans le champ sciences de l’homme et de la société pour l’architecture
- Catherine Zaharia, docteure en géographie, maître de conférences associée « Ville et territoire : géographie et paysage » à l’ENSAPLV, chercheure dans l’équipe Architecture, Milieu, Paysage.

Inscriptions 2022

DSA Projets urbains : paysages contemporains et dynamiques métropolitaines

Ouverture des dépôts de candidatures rentrée 2022

Session 1 = 16 mai 2022 - 20 juin 2022

Session 2 = Septembre 2022

Le dossier sera constitué de documents en format PDF, 8Mo maximum. L’adresse à laquelle l’adresser, vous sera communiquée ultérieurement. Voir sur le site de l’ENSA Paris La Villette

Ce dossier devra obligatoirement contenir :

- la copie d’une pièce d’identité en cours de validité et pour les candidats étrangers, sa traduction officielle en français
- un curriculum vitæ récent (diplômes obtenus, études ou activités professionnelles ou de recherche en cours)
- Une copie du dernier diplôme obtenu avec une traduction officielle en français
- Une lettre de candidature manuscrite avec un exposé des motivations de 2 pages A4 maximum , décrivant le projet professionnel envisagé en rapport avec la formation et précisant le choix de la thématique

Le sujet et/ou les thèmes de mémoire proposés en 2 ou 3 feuillets maximum, que le candidat souhaite aborder lors du cursus en DSA avec une ébauche de bibliographie.

Pour les architectes :
Une plaquette A4 des derniers travaux de fin d’études (5 pages maximum)

Pour les non-architectes :
Résumés des 5 principaux mémoires d’études en Licence, Master 1 et 2 et si c’est les cas, résumés des recherches ou d’études auprès d’un laboratoire ou d’un organisme (10 pages maximum)

Pour les étudiants étrangers, pièces complémentaires à fournir :
un test de connaissance en français, pour les étudiants non francophones et n’ayant pas de diplômes supérieurs en langue française,

Pour les étudiants hors Union Européenne déjà en France :
La photocopie du titre de séjour.

(Attention:la carte de séjour stagiaire n’est pas valable).

Pour les étudiants ressortissant d’un pays partenaire de Campus France.

Le numéro d’identifiant de Campus France

ATTENTION !
Pour les étrangers hors Union Européenne n’ayant pas de titre de séjour, la date limite de dépôt des dossiers de candidatures est fixée au 20 juin 2022

Archives

DSA Programme 2013-2014
Colloque DSA De la ville aux territoires (post)métropolitains 2014
Colloque DSA Territoires en débat : la montagne... 2013
DSA Programme 2018-2019
DSA Programme 2017-2018